Est-ce que je suis vraiment faite pour ce métier ?
Retranscription de la vidéo
En tout cas ça répondait vraiment à un questionnement que j’avais à ce moment-là sur mes choix, sur mon choix d’orientation professionnelle c’est-à-dire le choix de devenir éducatrice spécialisée dans le secteur de la jeunesse mais c’était questionné à ce moment-là.
Je travaillais dans cette institution, j’y suis toujours d’ailleurs, depuis à peine deux ans et déjà il y avait de grosses remises en question.
Voilà je me disais est-ce que je suis vraiment faite pour ce métier, est-ce que je ne ferais pas mieux de revenir au secteur culturel où j’ai longtemps travaillé.
Ça m’a permis de valider en quelque sorte certaines compétences, aussi de repérer des compétences qui iraient peut-être, qui seraient utiles à mobiliser.
Ça m’a aidé à prendre du recul aussi par rapport à ça, à mieux me positionner par rapport à l’équipe, par rapport à mes responsabilités aussi, à ne pas trop en faire parce que j’ai tendance à quand même parfois en faire un petit peu trop et alors à me sentir finalement un peu dépassée voire exploiter alors que, enfin pas exploiter c’est un grand mot mais finalement je m’épuise au travail alors qu’il y aurait peut-être moyen d’éviter ça …
C’est pas le but.
C’est pas le but et puis surtout le gros bénéfice du bilan de compétences c’est un gain de confiance.
J’ai parlé à mon supérieur hiérarchique donc je lui ai fait part du fait que je suivais un bilan de compétences, je ne l’avais pas fait…
Avant.
Avant, en lui annonçant aussi que je comptais effectivement me réorienter. Alors avec l’idée de rester dans le secteur, de continuer à travailler en tant qu’éducatrice avec le même type de public donc enfants ou jeunes mais pas nécessairement en milieu résidentiel et pas nécessairement en institution mais plus par exemple en AMOS …
C’est ça oui.
Maisons de quartier, maisons de jeunes. Il me comprenait très bien et on s’est dit que si à un moment donné j’ai une opportunité de travail, si ça se concrétise que je le dise à temps, qu’on puisse préparer mon départ et que ça ne mette pas l’équipe en difficulté.
C’est ça.
Depuis lors…
Ça c’est, ça c’est positif ça.
Mais oui tout à fait et alors c’est vrai que j’ai fais quelques démarches, j’ai répondu à quelques annonces de manière plus ou moins ciblée, ça n’a rien donné mais je me dis en fait tant mieux parce que le bilan de compétences a pris fin, j’ai gagné en confiance, j’ai une meilleure position dans l’équipe et j’ai vraiment l’impression d’avancer dans mon travail et j’ai aussi l’impression que j’ai encore énormément de choses à apprendre, à prendre aussi et à donner.
J’encourage vivement les personnes qui seraient justement en questionnement par rapport à leur contexte de travail de suivre un tel bilan de compétences alors en ce qui me concerne j’ai eu énormément de chance c’est-à-dire que mon conseiller bilan est quelqu’un qui a je pense une expérience au niveau de la clinique, de ce qu’on appelle la clinique institutionnelle donc je me suis vraiment sentie comprise et soutenue.